Flatté par l’industrie culturelle, le spectateur est largement méprisé par la critique esthétique et la radicalité politique. Car, contrairement aux créatifs, le spectateur serait passif ; à l’inverse des acteurs, il demeurerait un consommateur. Philosophe attaché à l’égalité des intelligences, Jacques Rancière défait ce poncif qui fait du théâtre, des images et de la représentation, des scènes d’illusion. A partir d’une réflexion sur le spectateur émancipé, il explore les conditions de possibilité théoriques et pratiques d’un art politique