Qu'est-ce qu'un corps prisonnier d'une structure de métal peut bien avoir à raconter au reste du monde ? Qu'est-ce qu'une œuvre d'art, si elle était soudainement douée de parole et de sensibilité, aurait à nous révéler, à nous qui comme des imbéciles discourons à tort et à travers sur son sens et sa nature ? Je me suis dit : il faudrait l'interroger. Demander à l'œuvre d'art de prendre la parole. Ainsi est née Titanica, curieux phénomène entre le pop art et le body art, qui m'a entraîné dans les méandres de cette histoire où toutes les couches de la société ont fini par se mêler et par dialoguer sur ces thèmes, hélas inépuisables, de l'intolérance et de la peur de l'autre. S.H.

L'auteur Né en 1975 au Québec, Sébastien Harrisson est diplômé de l'École nationale de théâtre du Canada et vit à Montréal où il écrit pour la scène, la radio et la télévision. Avec ses pièces Floes et Titanica, créées en 2001 sur les scènes montréalaises, l'auteur s'impose comme l'une des voix les plus singulières de la nouvelle dramaturgie québécoise. Invité en France au printemps 2002 par le Festival international des théâtres francophones en Limousin et le Centre national du livre, Sébastien Harrisson travaille actuellement à l'écriture d'une pièce intitulée Les chairs de la nouvelle alliance.